Retour à la programmation
  Partenaires
Contact

 




  Ethiopie : les lyres des Amhara
Alemu Aga : chant, lyre bagana
Alemayehu Fanta : chant, lyre krar, vièle masingo

Parmi les différents groupes ethniques qui peuplent l'Éthiopie, les Amhara occupent depuis toujours une place prépondérante. Ils ont longtemps dominé politiquement et culturellement le reste du pays, et sont aujourd'hui surtout installés sur les hauts-plateaux du centre et du nord du pays. La majorité des Amhara appartient à l’Eglise orthodoxe monophysite Teewahido, instituée au début du IVe siècle. L’amharique, langue officielle de l'Éthiopie, appartient au groupe sémitique.
En Éthiopie, dans la vallée du Nil et le long de la Mer Rouge, les lyres existantes sont celles qui se rapprochent le plus de la tradition antique et biblique. Chez les Amhara d'Éthiopie, les bardes (azmaris) utilisent la lyre krar qu’ils tiennent debout lorsqu’ils chantent. Cet instrument est généralement décoré de bois, de tissus et de perles, et tendu de cinq ou six cordes. La table d'harmonie est en peau animale. Utilisé pour l'accompagnement de toutes sortes de chants profanes, c'est sans doute l'instrument emblématique de la culture amhara, aux côtés de son aîné le bagana, la grande lyre à 10 cordes.
A l’origine, le bagana aurait été donné par Dieu pour chanter ses louanges. Le premier joueur de bagana aurait été le roi David, qui calmait par la musique les crises d’angoisse de son père Saül. On joue du bagana lors de cérémonies liturgiques mais à l’origine, il s’agit d’un instrument privé servant à faire ses dévotions. Après avoir presque complètement disparu, il connaît actuellement un retour de visibilité et on le joue notamment sur les parvis des églises et lors de réunions publiques.
Le bagana n’est jamais accompagné que de la voix du musicien. Le jeu du bagana revêt une énorme signification religieuse. On recommande de l’écouter si l’on ne peut se rendre à la messe et il protège des mauvais esprits.

Alemu Aga est l’un des plus grands maîtres contemporains de bagana.
     
     
          Retour à la programmation